la base de Port-aux-Français
Différents corps de métiers s’activent sur la base de Port-aux-Français
© Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

3 portraits

Des personnes aux métiers divers et complémentaires travaillent au quotidien sur le district de Kerguelen pour permettre à la base de Port-aux-Français d’être opérationnelle. Voici le portrait de trois d’entre elles.

Romain, mécanicien
Romain, le mécanicien du chaland
Romain, le mécanicien du chaland, amarre le bateau lors de son arrivée à quai, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Romain, sur la base de Port-aux-Français, tout le monde l’appelle “Roro”. Roro a 39 ans. Il est le mécanicien du chaland, le bateau de la base.

Lors des opérations de ravitaillement de la base qui ont lieu quatre fois dans l’année, le chaland est utilisé pour transporter des conteneurs et faire la navette entre la base et le Marion Dufresne. Durant ces quelques jours intenses, Roro passe beaucoup de temps à l’extérieur sur le pont, il monte sur les conteneurs, il y accroche puis décroche les câbles de la grue, pendant que le bosco, le « patron-pilote » du chaland, manœuvre le bateau. Le reste de l’année, le chaland navigue dans le Golfe du Morbihan de Kerguelen pour déposer les scientifiques sur leurs lieux d’étude.

Roro est marin militaire, il travaille dans la marine nationale depuis 19 ans. Un jour, il a entendu parler de ces missions sur Kerguelen. Découvrir un espace naturel aussi grandiose le motivait beaucoup, alors il a candidaté pour ce travail et il a été sélectionné. Bien qu’il arrive presque à terme des douze mois de sa mission, lors des nombreux trajets qu’il effectue dans le golfe pour déposer ou aller chercher les collègues scientifiques, il prend toujours le temps d’observer les paysages, qui le fascinent tant ils changent en permanence avec le temps et les saisons.

Roro aime particulièrement écouter de la bonne musique. Dans la cabine du bateau, il branche souvent son lecteur pour ajouter sa touche à l’ambiance du trajet.

Antoine, vétérinaire
Antoine, le vétérinair
Antoine, le vétérinaire de la mission, inspecte avec prudence le niveau d’éveil d’une femelle éléphant de mer qui a reçu une dose de tranquillisant quelques minutes auparavant, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Antoine est le vétérinaire de l’équipe scientifique qui travaille sur les éléphants de mer. Il a 27 ans.

Après sa formation, Antoine a travaillé pendant deux ans dans une clinique vétérinaire où il soignait principalement des animaux de compagnie. Au fil de quelques rencontres, et motivé par l’expérience d’une mission dans un lieu comme l’Archipel des Kerguelen, il a décidé de postuler pour cette expédition. Avant de partir, il a travaillé comme vétérinaire dans le milieu agricole pour se familiariser avec des animaux de plus grande taille comme des vaches, mais bien évidemment, des éléphants de mer, pour lui cela est inédit. Pendant sa mission de huit mois, il est responsable de gérer tous les aspects vétérinaires liés aux études réalisées sur les animaux. Par exemple, lorsqu’on pose une balise sur un éléphant de mer et qu’on doit le tranquilliser, il est chargé d’estimer les doses en fonction de la taille de l’animal et d’injecter le calmant.

Après la mission à Kerguelen, Antoine a pour projet de poursuivre dans la recherche scientifique.

Joseph, chaudronnier
Joseph, le chaudronnier
Joseph, le chaudronnier de la base, prépare dans son atelier un support pour une échelle, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Joseph est le chaudronnier de la base. Pour tous les travaux qu’il y aura à réaliser sur base qui impliquent de travailler le métal, pour les soudures, le pliage ou la découpe de tôles, c’est à ses conseils et à ses compétences que l’on fera appel.

Joseph vit en Alsace, il y travaille comme chaudronnier depuis plus de 35 ans. Les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), cela fait un moment qu’il les a en tête. Cela l’a toujours fait un peu rêver de penser à des endroits comme Kerguelen, mais l’année dernière, alors qu’il a pour une énième fois vu passer une annonce pour un poste de chaudronnier à la base de Port-aux-Français, cette fois, il a décidé de postuler, « juste pour voir ». À 54 ans il n’y croyait pas trop, mais il a fini par être sélectionné pour ce poste, et le voilà pour huit mois à Kerguelen.

Passionné par l’environnement, il est émerveillé par la grandeur des paysages qu’il a devant les yeux et la beauté de la faune sauvage. Il a lui-même encore parfois du mal à y croire. Joseph s’apprête à être grand-père. L’idée d’être si loin de sa famille pour une telle période est une chose parfois difficile à vivre. Mais les moyens de communication à disposition permettent un contact régulier avec les proches et Joseph assure souvent à ses collègues et amis de la base que malgré la distance, il est le plus heureux des futurs grands-pères. Joseph aura sûrement beaucoup de belles histoires venues de l’autre bout du monde à raconter à ses petits-enfants.

« Mission Kerguelen » touche à sa fin…

Après 5 mois de travail sur le terrain, les scientifiques viennent de rentrer.

RDV le 2 février pour la conclusion de cette 1ère Ocean Story en photos !

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