La journée de nos scientifiques n’est pas terminée. Découvrez la suite de leur journée sur le terrain.
14:00
Le programme de l’après-midi prévoit un marquage de nouveau-nés pour le suivi démographique de la population d’éléphants de mer de Kerguelen. L’objectif est d’en marquer quinze par jour. Il s’agit de parcourir la plage pour repérer des petits tout nouvellement nés, de mesurer la taille de la mère et de placer une bague sur la nageoire du petit qui sera retirée lors de la pesée quelques semaines plus tard, avant que celui-ci ne parte en mer.
16:02
Les quinze individus ont été marqués, nous rentrons prendre une boisson chaude à la cabane et nous entrons dans l’ordinateur les données du jour notées sur notre carnet humide et rempli de sable.
17:30
Tous les jours à 17h30, une communication radio entre la base et les équipes présentes sur le terrain est prévue pour que la base s’assure que tout va bien pour celles-ci.
C’est aussi le moment où le responsable de la météo transmet son bulletin actualisé pour les jours suivants aux équipes de terrain afin que celles-ci puissent organiser leur travail en fonction des conditions météorologiques. On nous annonce un vent d’ouest/sud-ouest de 15 à 20 nœuds pour le matin qui suit, se renforçant au sud-ouest à 25 nœuds dans l’après-midi, des températures de -1ºC le matin à 2ºC dans l’après-midi et de possibles faibles averses de neige. Ce n’est pas un temps idéal, mais cela signifie tout de même que nous pouvons envisager de travailler sur le terrain.
On nous transmet aussi la localisation d’une nouvelle femelle éléphant de mer équipée d’une balise qui est arrivée à terre. Nous entrons la position dans notre système de localisation et constatons que celle-ci se trouve à une heure trente de marche de notre cabane. En plus de la balise océanographique que nous prévoyons de déployer sur une femelle en tout début de journée, et des nouveau-nés que nous devrons marquer, nous inclurons cette récupération dans notre programme du lendemain.
18:04
Pendant que l’un de nous va chercher de l’eau à la source, un autre prépare le repas du soir, et un dernier finit de préparer le matériel de travail du lendemain, avant de faire un petit ménage dans le refuge. Malgré nos précautions, nous apportons souvent dans la cabane un peu de sable de la plage sur laquelle nous nous trouvons.
18:31
Alors que le repas cuit dans le four à gaz, c’est le moment d’aller se laver près de la source, ou de nettoyer quelques vêtements que l’on fera sécher tant bien que mal sur les multiples fils qui traversent la cabane près du plafond. Il faut parfois prendre son courage à deux mains, car l’eau est froide et le vent est frais, mais le four qui chauffe aide à trouver la motivation nécessaire !
19:56
C’est la fin du repas, nous poursuivons brièvement la soirée en discutant un peu ou en jouant à un jeu de cartes à la lumière des bougies. Nous établissons le programme du lendemain, fixons l’heure de réveil, et chacun se dirige vers son lit. Le silence se fait petit à petit et les occupants de la cabane glissés au chaud dans leur duvet se laissent bercer par le bruit du vent qui, pour sa part, bien souvent, ne prend pas de repos.
IMEV/LOV | CNRS | Sorbonne Université | La Rochelle Université | IPEV | CEBC | CNES | CyclEleph | REFINE