Passage de l’hélicoptère au-dessus du Marion Dufresne pendant les opérations de ravitaillement
de la base de Port-aux-Français, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Charger, accrocher, soulever, transporter, déposer, décrocher, décharger, recharger…

Hélicoptère qui transporte du matériel vers la base du Crozet, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Le Marion Dufresne est arrivé à Port-aux-Français, la base de Kerguelen. Les opérations de ravitaillement qui vont durer plusieurs jours peuvent commencer.

Opération portuaire

L’arrivée du Marion Dufresne devant la base de Port-aux-Français sonne le début de “l’opération portuaire”. Tous les services sur base et à bord se mettent en branle afin d’assurer les transferts entre le navire et la base, qui auront lieu pendant plusieurs jours. L’hélicoptère et le chaland, le bateau de la base, sont déployés et effectuent constamment la navette pour déposer personnel, vivres et matériel, et charger à bord ce qui doit repartir sur le continent, notamment les déchets de la base. Depuis le Marion Dufresne, une vedette est mise à l’eau pour acheminer jusqu’à la côte la manche à gazole qui servira à transférer le carburant vers les réservoirs de la base. C’est une opération délicate, mais qui est effectuée en priorité car la base en dépend. Sur le chaland, sont déposés et enlevés à la grue les conteneurs remplis de matériaux, d’équipements ou de bagages. Les passagers sont transportés par hélicoptère. On transporte également du matériel par hélicoptère en y suspendant à un câble des filets qui se referment sur des caisses.

Les filets sont préparés avec les vivres et le matériel pour le séjour au refuge et attendent que l’hélicoptère passe les relever
© Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Le programme de travail est serré, il n’y a que quelques jours pour effectuer les transferts, et le temps est changeant, empêchant parfois l’hélicoptère de voler ou le chaland d’opérer. Chaque fenêtre météo est saisie, et les équipes se synchronisent par radio pour stopper ou relancer les opérations en fonction des conditions.

En attendant les éléphants…

À peine arrivés sur base, il est temps pour nous de préparer les travaux de terrain à venir, car nous devons profiter de la présence de l’hélicoptère pour envoyer par avance du matériel technique et des vivres vers le refuge où nous allons principalement travailler, qui se trouve à une bonne journée de marche de la base.

Base de Kerguelen, © Loïc Le Ster - Institut Polaire Français

Nous rajoutons aussi des effets personnels afin de ne pas avoir à les transporter à pied. On récupère les caisses de matériel à mesure que les conteneurs sont déchargés sur la base et acheminés vers notre entrepôt. On les ouvre, on en fait l’inventaire, on rassemble le matériel dont on aura besoin pour travailler, on prépare les bidons étanches où est entreposée la nourriture, on regroupe tout cela par filets qu’on dispose à l’extérieur, où l’hélicoptère passera les enlever pour les acheminer au refuge. Dès que le feu vert sera donné pour le transfert, trois collègues monteront à bord pour disposer sur place le matériel, qui va nous attendre durant environ trois semaines, le temps que nous lancions le début de la manipulation, qui se synchronise avec l’arrivée des éléphants de mer sur les plages, pour la période de reproduction.

Dans la prochaine story, suivez le début des missions sur le terrain !

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